Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un Canard plein d'envie !
Archives
16 octobre 2008

CONTRE LE SUICIDE HOMEOPATHIQUE DE LA DIRECTION

Notre lutte pour que soit respecté le droit dans notre entreprise a franchi une nouvelle étape. Après la grève du 11 octobre 2007 (plus de 50% de tous journalistes, plus de 90% des journalistes de Marseille), après la motion de défiance (58 signataires) que nous avons déposée et face à une aggravation de la situation tant sociale (des salariés) qu'organisationnelle (de l'entreprise), nous avons décidé de nous engager dans une auto-médiatisation de nos actions, ainsi que dans une reflexion qui ouvre le chantier de l'avenir. Cela passe par le débat,  la transparence et  la responsabilisation.

« C'est se tirer une balle dans le pied ! », hurlent nos dirigeants qui pensaient avoir soufflé le mouvement des salariés en vaines paroles depuis un an. « Payer les salariés à la convention collective, c'est tuer le journal », s'alarment-ils pour effrayer ceux qui ne savent plus sur quel pied danser.

Or, la réalité est tout autre. Nos actions comme nos revendications n'ont rien de suicidaire.

Au contraire. Il s'agit de mettre fin au suicide homéopathique mis en place par la direction elle-même (probablement totalement involontairement) et qui nous mène à disparaître à plus ou moins brève échéance, si rien ne change.

Si l'on s'en réfère à ces trois intentions affichées par le président Sarkozy dans le cadre de ses états généraux de la presse (favoriser le rassemblement des médias en groupes, donner des subventions d'Etat en fonction des résultats, accentuer la dépendance des médias aux annonceurs), nous pouvons craindre que notre journal tel qu'il fonctionne aujourd'hui, ne sorte pas renforcé de la réforme à venir...

« D'opinions » nous devons le rester, libre et « indépendant » aussi. Mais au prix d'un radical changement de fonctionnement et d'une révolution interne dans son organisation, comme dans son contenu. Il nous faut remplacer cette image ringarde par celle d'un journal novateur, en phase avec les nouveaux modes de consultations des médias, et les nouveaux lecteurs, plus jeunes.

Innover. Cela ne pourra se faire dans l'actuel état de précarisation des salariés du journal. Les lois doivent être respectées, le code du travail appliqué.

Comment financer cela ? Comme tous les journaux, nous devons vendre plus, ce que Paul Biaggini (directeur de la Marseillaise) a récemment expliqué aux « amis de la Marseillaise » de Port Saint Louis du Rhône. Pour vendre plus, innovons, ne restons pas sur une conception défraîchie de la Presse Quotidienne Régionale. Et commençons par respecter les employés du journal.

Le SNJ-CGT La Marseillaise

Publicité
Commentaires
J
ok, je mettrais des titres, mais alors ça va suinter...
F
Joseph S, pour faciliter la lecture de tes commentaires, met un titre s'il te plait.
J
yo brother, c'est bien ce que je dis par "débat": trouver rapidement de vraies solutions. un vrai service promo existe-t-il? Sinon, qu'est-ce que c'est et quels moyens humains cela nécessite-t-il? <br /> pour les orientations de promotion, cela mérite aussi que l'on sache ou on veut aller et que l'on finisse par savoir ou l'on va.<br /> ON n'a pas vraiment fini de répondre à certaines questions:<br /> -un journal utile, pour qui?<br /> -Un journal de débats avec qui?<br /> -doit on maintenir un quotidien?<br /> -Qui sont nos lecteurs actuels, et quels retours, pour améliorer un contenu qui leur convienne?<br /> et je ne saurais à moi seul, ni poser toutes les questions, ni leur répondre de manière efficace.
R
Sauf qu'à force de débattre on va se faire battre et puis couler!! Pas besoin de tergiverser 100 ans : tu veux être utile faut que tu sois lu. Pour être lu faut que tu sois acheté. Pour être acheté, faut que tu sois connu. Pour être connu faut qu'on te vende. Bossons main dans la main avec un vrai service promo, en adéquation avec ce qu'on est, un journal qui a ses idées mais reste suffisament intelligent pour les faire partager. CQFD
J
Alors là, camarades syndicat, j'aimerai des précisions sur ce "vendre plus". car comme vous le soulignez bien, c'est ce que nous serine vertement et de manière assez régulière notre directeur, tout en reprochant principalement à la rédaction de ne pas en mettre un coup sur les ventes.<br /> On ne sait parfois à quel saint se vouer...<br /> Et même si je veux bien entendre que nous ne devons pas échapper à la question du contenu, qui nous appartient, c'est bien de révolution qu'il s'agit. Si je pense que nous devons nous emparer (et je n'exagère pas) de l'outil de travail, c'est pour le mettre au service d'un lectorat, qu'il faut quelque part aller chercher aussi, jusque dans les chiottes s'il le faut... enfin, je veux dire qu'on ne peut pas se reposer sur un "ancien lectorat", ou un lectorat "traditionnel", dont l'espérance de vie reste évidemment limitée.<br /> mais un vrai débat de fond, et vite, avant que de nouveaux prédateurs au niveau d'incompétence déjà dépassé, ne réclament leur droit à mener à la trique la bande de couillons que nous sommes quand même.
Un Canard plein d'envie !
Publicité
Derniers commentaires
Publicité