HARA KIRI ?

Ça chauffe sur le blog. Les cerveaux fument, on demande des têtes. On voit déjà un taxi se ranger devant le siège du journal pour y embarquer les membres de la direction. Et les journalistes sur le perron, plantés en rang, faisant signe de la main en regardant disparaitre leur pire cauchemar. Image symbole d’une victoire illusoire, car personne ne connait la destination que prend la bagnole, ni l’identité du chauffeur. Et là, le téléphone sonne…C’est con, ils sont partis avec les clés…

La vocation d’un syndicat est de défendre les intérêts des salariés, d’évaluer les termes de l’échange et de déployer sa capacité à structurer ces termes en faveur des salariés.

Alors pourquoi les modérateurs de ce blog joueraient-ils à un jeu aussi dangereux se demandent certains ? Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que jusqu’ici la direction démontre son incapacité cognitive et relationnelle en refusant de jouer le jeu organisationnel de la coopération. C’est elle qui maintient de manière irresponsable le conflit.

En refusant toute négociation, en niant toutes réalités, celles des salariés, celle du droit, celle des lecteurs du journal, la direction creuse sa propre tombe.

La virulence de certains propos n’est pas censurée, parce que cette violence fait partie de la réalité de l’entreprise et qu’elle s’abat souvent sur des salariés isolés. L’expression canalise et dans certains cas, permet de saisir la détresse.

Il faut venir à bout de cette attitude intenable de la direction, cela fait partie du rapport de force, cela ne veut nullement dire que le syndicat veut se payer la direction. Il a simplement besoin d’interlocuteurs responsables.

H.Bobard