Le SNJ-CGT des journalistes a tenu son congrès à Lille

Réunis trois jours durant à Lille pour leur congrès fédéral, les élus du syndicat SNJ-CGT des journalistes ont désigné fin mars, les douze membres de leur bureau national, lequel a ensuite élu un nouveau secrétaire général. ...    

Emmanuel Vire, journaliste à Géo-Prisma, succède à Dominique Candille (L'Équipe), qui continue à siéger au bureau : il sera assisté de Jean-François Téaldi (France Télévision - pôle France 3), secrétaire général adjoint, et Jean-Gérard Cailleaux (secrétaire de rédaction).

« En quelques années, le SNJ-CGT est devenu la deuxième force syndicale des journalistes, y compris dans des secteurs réputés difficiles comme TF1 ou LCI : notre première mission sera de conforter cette place en menant les batailles pour la qualité de l'information et du pluralisme », s'est félicité Emmanuel Vire.

Pour les élus du SNJ-CGT, les combats sont à mener sur plusieurs fronts : « Répondre aux attaques menées par le gouvernement et les patrons des grands groupes, poursuivre la réflexion sur la profession, notamment le développement du Web. » « Il faut, ici, redire combien scandaleuse est la nomination des patrons de l'audiovisuel public par le président de la République », explique pour sa part Jean-François Téaldi, pour qui on assiste « à une attaque sans précédent contre la presse ».

L'avenir ? « Il faudra bien, si la gauche revient aux affaires, voter une loi anticoncentration », estime encore Jean-François Téaldi, citant les exemples de Lagardère, Bouy-gues et Dassault. « Pour la presse quotidienne, est-il normal qu'il n'y ait souvent plus qu'un titre par région ? C'est quasiment une situation soviétique. Quant aux aides à la presse, on peut constater qu'elles ne servent pas à grand-chose.»

Dégradations des conditions de travail

La dégradation des conditions de travail dans la presse est placée au coeur des préoccupations du SNJ-CGT, qui fait remarquer que « les journalistes sont parmi les professions qui ont subi le plus de plans sociaux ces dernières années. La presse est en danger ».

Placé sous le signe « un statut, des droits, des emplois », le congrès du SNJ-CGT entend réaffirmer que l'accès à l'information doit être considéré comme un droit, au même titre que le droit à la santé, à l'éducation et à la culture. « Mais ce combat doit être mené au-delà de la profession, il concerne les autres salariés et l'ensemble des citoyens. Le pluralisme de la presse est garant de la démocratie. » 

J.-M. D. (La Voix du Nord)