POUR UN SUPER JOURNAL

La presse écrite va mal. Si mal que beaucoup d´observateurs se demandent si elle survivra longtemps.

La Marseillaise bouillonne. Certain voit le canard mourir, nous le sentons près à prendre son envol.

Car même si la Marseillaise fait aujourd´hui sa crise interne, cela permettra au bout du compte de mieux relever le défi de « l´évolution salvatrice ». Encore faut-il pour cela envisager l´avenir et la période y est finalement particulièrement propice.

De par nos turpitudes internes d´abord, et ces abcès crevés un à un qui ne pourront qu´aboutir à des bases plus saines, avec l´innovation comme carburant. Mais avant, le conflit social qui fait rage chez nous doit avoir connu une avancée significative. La balle est dans le camp de l´actuelle direction.

Les Etats Généraux de la presse ensuite, qui battent leur plein, sont propices à une remise au gout du jour des métiers de l´information. Nous allons contribuer à ses débats et évolutions tous ensembles.

Cette nouvelle rubrique du canard plein d´envie, « Etats Généraux », cherche à comprendre le contexte médiatique d´aujourd´hui et à anticiper celui de demain avec pour seul objectif de trouver matière à propulser notre journal dans notre temps.

La ringardise colle aujourd´hui aux plumes de notre canard mais une révolution peut en faire une référence de créativité.

Ni trop gros, ni trop petit, le journal La Marseillaise offre une taille structurelle adéquate à toute expérimentation.

De plus, le fait de ne pas être adossé à un grand groupe débarrasse le journal de la standardisation des médias et favorise l´indépendance éditoriale. Deux éléments déterminants pour le futur de La Marseillaise.

Vos commentaires seront les bienvenus, comme vos propositions de sujets ou vos contributions.

Le premier thème abordé (prochainement) sera « L´étude du journal papier dans son usage ».

Comments

[Bianca Fayeton]

Des états généraux ?
Quelle tempête dans un verre d'eau : ça fume et écume.
ET NOUS, REDACTEURS DE LA MARSEILLAISE, C'EST QUOI NOTRE PROJET ?
Augmentation de salaire ? Remise à plat de notre statut ? ou (?)
Vite, la réponse semble urgente, cher Nicolas.
Plein de bises et pas d'huile sur le feu...
!-)

[Nicolas]

L'Acrimed (acrimed.org)coordonne pour sa part depuis plusieurs années des Etats généraux pour une information et des médias pluralistes... Apportons nos contributions à tous ces débats !

[Al Bertlondres]

Bien sûr qu'on est pas dupes de ces états généraux aux ambitions politiques annoncées, mais à crétins, crétins et demi : autant s'en emparer et donner notre vision d'un journal qui propose un max de réflexion tout en donnant dans l'information. où alors j'me goure de métier et je vais vendre des fraises...

[filco68]

JosephS nous prévient "Ces états Généraux, voulus par le pouvoir, pilotés par ses amis, ne sont qu'un alibi pour préconiser leur vision de la presse de demain".
Et il a raison. Bien sûr ces Etats Généraux déboucherons sur une validation des orientations déjá ennoncées par Sarko. Paul Biaggini, le directeur de la Marseillaise, en a déjà déploré les effets dans plusieurs réunions: Distribution des aides d´Etat au résultat, favoriser les concentrations en grands groupes puis libéraliser et dérèglementer plus encore les marchés publicitaires.
JosephS a raison, c´est inéluctable et nous n´y couperons pas.
Fatal?
Pas obligé. Car les Etats Généraux remuent les méninges de ceux qui veulent s´en donner la peine. Et s´impliquer dans ces débats, s´y interresser peut nous éviter de réinventer la poudre à chaques réunions, ainsi que d´avancer à grands pas.
Les Etats Généraux de Sarko mènent à une standardisation des médias, "leur vision de la presse de demain" comme la nome JosehS. De nombreux citoyens chercherons donc à fuir cette standardisation. C´est notre chance.

Dernier point: il y a actuellement des Etats Généraux de la Presse aux USA, au Canada et en Angleterre

Des idées y sont à puiser.

Encore et toujours la recherche des réponses aux questions!!!

[josephS]

"Les Etats Généraux de la presse ensuite, qui battent leur plein, sont propices à une remise au gout du jour des métiers de l´information."

J'espère que c'est de l'ironie, sinon, c'est de la naiveté... A moins que la méthode Coué soit désormais la méthode de management préconisée à la marseillaise.
Ces états Généraux, voulus par le pouvoir, pilotés par ses amis, ne sont qu'un alibi pour préconiser leur vision de la presse de demain. Après le "Grenelle de l'environnement", voici venir "le plan Marshall pour la presse"... Il faudrait d'abord, faire un état des lieux de la presse en France et en Europe...
Parler d'une crise de la presse sous la seule forme d'une crise du lectorat, ployer sous les coups des "nouvelles technologies", mais ne jamais, au grand jamais se poser, au fond la question du contenu...
Ce qui peut faire la différence entre un journal "papier" et un autre média, plus réactif, c'est le temps de la recherche et du débat. Poser par exemple, pour un sujet donné, les grandes lignes idéologiques et intellectuelles, histoire, en plus d'informer, de comprendre et donner à comprendre. Beaucoup de ces idées ont été explorées pour notre ligne éditoriale, la difficulté, est de les mettre en pratique. Prévoir, organiser, et ne pas se laisser happer par les sirènes du scoop et les "convocations" à des conférences de presse de telle ou telle institutions, sous le seul prétexte qu'elles ont lieu.
N'y a-t-il pas dans nos départements et régions, matière à enquêter sur des choses à éclairer pour nos concitoyens? (je ne précise pas, le sujet est large)
Idem, au jour le jour, sur l'actualité parfois très locale, comment faire la différence avec ce qui est annoncé ailleurs, de la même manière, par exemple qu'à la radio? Quelle valeur ajoutée? et tout ça en sachant que nous ne sommes pas dans un moment ou des moyens de travailler mieux nous sont alloués: donc, avant même d'obtenir ces moyens,quelle réflexion pour un journal qui sorte de l'ordinaire? Nous ne pouvons pas nous contenter de cultiver ce qui fait déjà notre différence, c'est parfois une force, et parfois une faiblesse.


"De plus, le fait de ne pas être adossé à un grand groupe débarrasse le journal de la standardisation des médias et favorise l´indépendance éditoriale. Deux éléments déterminants pour le futur de La Marseillaise."

Est-on surs que cela nous préserve de la standardisation?

Encore et toujours des questions!!!