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Un Canard plein d'envie !
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16 octobre 2008

PETER ET DILBERT AU POUVOIR

DilbertCertes, la Marseillaise n’a pas le monopole de l’incompétence hiérarchique. Ce qui diffère ici, touche au savant système de sélection et de maintient du salarié le plus incapable, à une place de cadre. Dans la plupart des entreprises, les cadres sont incompétents parce qu’ils se sont élevés à leur « niveau d'incompétence », comme l’a modélisé Laurence J. Peter : une personne qui fait correctement son travail est promue, et ce jusqu'à ce que sa fonction dépasse ses aptitudes. Vient le plafonnement définitif, les responsabilités en toute incompétence. Le principe de Peter dans l’organisation de la Marseillaise en est devenu l’ADN organisationnel au point de se muter en principe de Dilbert. « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement. ». Nos dirigeants sont donc ceux qui se sont montrés les plus nuls aux postes subordonnés. Nos « responsables » ne comprennent rien à toutes les technologies contemporaines et manquent incroyablement de bon sens dans les situations les plus importantes. Par contre les employés les plus compétents ne sont en aucun cas promus, car irremplaçables à leurs postes actuels.
Si les egos de chacun de nos chefs camouflent à leur discernement le niveau réel auquel ils rampent, une faible petite lumière rouge clignote dans les profondeurs de leurs inconscients mornes. « La hiérarchie doit se maintenir ». Le corps des hiérarques fait alors masse, statique dans sa médiocrité.
Un disfonctionnement du système, - la présence d’un compétent qui risquerait de compromettre son ordre mou -, enclenche aussitôt un mécanisme de protection. Le compétent esseulé choisit de s’isoler, le compétent teigneux se heurte à l’inertie jusqu’à en perdre sa motivation.
Réunions complaisantes, palabres laborieux et concepts éculés remplissent les journées de nos chefs et nos plus grandes rigolades. En tout cas jusqu’au jour où l’on reçoit notre paye.

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Commentaires
J
si tu veux être heureux, nom de dieu, pends ton propriétaire...
S
Mais qu'attendent les propriétaires du journal pour agir? Et puis, tiens, qui sont les proprios du canard?<br /> Il y a bien un conseil d'administration? Il y a bien une ou deux lois de respecté dans ce journal? Qui y a-t-il derrière les directeurs? Ceux-ci ont bien été nommés à un moment ou un autre? Il n'étaient pas là à la naissance du journal il y a plus de 64 ans, non?<br /> Pourquoi laisser aller le navire droit vers l'iceberg?<br /> Plus de 200 emplois sont en jeu, et voilà enfin, par ce blog, des velléités pour les sauver.
J
ô combien je partage cette analyse, moi qui trime si loin du siège... et si loin des hiérarques.<br /> Il n'empêche, nous avons de temps en temps l'occasion d'assister (voire de participer) à une réunion ou il est de bon ton de sodomiser les hyménoptères et de s'entendre traiter de nuls, parce que en plus d'avoir fait pratiquement tous les métiers de journaliste dans la journée, nous n'avons pas assuré par ailleurs la promotion des ventes, voire le contrôle des points de vente...<br /> Le niveau d'incompétence atteint, dit on, l'impétrant ne se contente pas toujours de végéter: pour certains, on passe même à la phase "sabotage", exercice "sur le terrain" de cette incompétence qui se targue d'initiatives.<br /> Je ne sais plus quel politicien disait "quand on veut enterrer un problème, on crée une commission". Ici on pourrait dire "quand on veut maintenir un statu quo, on fait une réunion."<br /> Manquerait plus qu'en plus de s'écouter parler, il nous faille les lire...
A
"Ce qui ce conçoit bien s'énonce clairement" expliquait Nicolas Boileau-Despréaux.<br /> <br /> Cet article vient éclairer en moi ce que je ne parvenais pas à conceptualiser.<br /> Merci...<br /> <br /> Continuez, nous sommes nombreux avec vous...
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