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8 mai 2010

PQR Négociation salariale

Ci joint un courrier du bureau national qui sollicite notre point de vue sur la question des modalités de la revalorisation salariale. A la Marseillaise, le SNJ CGT  a  toujours soutenu qu'une prime ne remplace aucunement une augmentation de salaire. Mais le débat reste ouvert...

Il l'est d'autant plus, que nous allons prochainement ouvrir les NAO. Alors n'hésitez pas à nous faire part de votre avis ou questionnement.

Jean-Marie Dinh

Autres temps, autres mœurs !

Pour sa première négociation salariale de branche, Jacques Laizet, le nouveau président de la commission sociale du SPQR, s’est laissé convaincre par la FILPAC-CGT et a introduit dans son projet « d’accord d’étape sur les salaires des ouvriers, employés, journalistes et encadrement de la presse quotidienne de la presse régionale » la notion de « prime exceptionnelle » qui pose un véritable problème pour l’avenir.

Pour les ouvriers du Livre, cette prime est considérée comme le simple rattrapage de l’absence d’accord salariale de 2009. Pour les éditeurs, elle fait partie des négociations salariale 2010. Et même, s’ils acceptent de la baptiser « exceptionnelle », elle demeure avant tout pour eux, un avantage certain sur  le montant des salaires de cette année 2010.

Les patrons de la presse régionale l’ont acceptée, comme ils ont accepté d’avancer la date de la  seconde réunion de négociation, du 17 au 4 mai, tout simplement pour éviter une grève totale le 29 avril au soir. Elle leur aurait fait perdre une grosse rentrée d’argent par l’absence de leurs quotidiens les 30 avril et 1er mai, jour sans parution sur toute le territoire français ; d’autant plus, qu’ils avaient vécu des arrêts de travail de deux heures à la suite de la lamentable première entrevue, le 14 avril dernier.

Ce jour-là, entouré d’une pléiade de DRH de journaux aux forts tirages, même si certains ont  leurs grilles salariales établies sur les barèmes de la presse quotidienne nationale ; c’était le cas du représentant de La Voix du Nord, par exemple,  Jacques Laizet a reconnu l’erreur de n’avoir pas négocié sur les salaires en 2009 et avoir accepté, en 2008, un plan trop avantageux pour les salariés. Il demanda alors de faire du passé table rase, d’oublier les gagnants et les perdants et de repartir sur des bases saines, par rapport à l’augmentation du coût de la vie. Il proposa d’emblée une augmentation de 0,4 %, puis de 0,5 % au 1er avril, avec une rencontre bilan à la fin septembre ou en octobre, alors que l’inflation en ce début d’année était déjà de 0,8 % ! Une provocation qui a eu le mérite de mettre en colère l’ensemble des représentants des organisations syndicales présentes.

O Tempora, o Mores, ce mardi 4 mai, à cette prime exceptionnelle qui ne fait plaisir qu’à la FILPAC (pour l’instant), le représentant du SPQR qui n’était accompagné que de Bernard Lainé, conseiller technique en retraite mais officiant quand même, a proposé d’ajouter une augmentation de 0,7 % des salaires réels au 1er avril et d’organiser deux réunions bilan,  en seconde quinzaine de juin et en septembre.

Certes,  une prime de 200 € brut est intéressante pour tout employé en quête d’un salaire décent, à condition qu’elle ne soit considérée que comme le rattrapage de ce qui était dû des années précédentes et à oublier lors des prochaines négociations. Elle est négative, si elle devait revenir sur le tapis à chaque fois que l’on se réunira pour bâtir une nouvelle  politique salariale.

Le SNJ-CGT n’a pas l’intention de signer cet « accord d’étape », à  moins qu’une majorité des responsables de sections de la presse en région nous dise le contraire.

Merci de nous répondre très rapidement.

Pour le Bureau du SNJ-CGT

Jean-Gérard CAILLEAUX.

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